Partez à la découverte
Partez à la découverte de la forêt mature du mont Rigaud pour découvrir l’histoire, le patrimoine ainsi que l'incroyable biodiversité de ce site naturel riche d’une végétation forestière caractéristique du sud du Québec, refuge pour de nombreuses espèces fauniques et floristiques. Sur les parcours, vous trouverez…
Sites d’intérêt
Dans le Boisé des Franciscaines, on voit surtout des érables matures, dont un plus que centenaire, près du départ de La Clé des Bois. On observe aussi des noyers cendrés (en péril), caryers cordiformes et ovales (en péril) qui composent le domaine bioclimatique de l’érablière à caryer cordiforme. Ce domaine n’est présent que dans le sud-ouest québécois. Le caryer cordiforme produit une noix si amère qu’aucun oiseau ni écureuil ne s’en nourrit.
Maison de retraite et cimetière des Clercs de Saint-Viateur. Construite en 1939-1940, elle servit en partie à accueillir les novices de la communauté religieuse. Une autre section faisait office d’infirmerie pour les religieux malades. Plus tard, elle fut utilisée comme résidence étudiante du Collège Bourget. Son nom provient du donateur de la propriété, M. J.-Baptiste Charlebois, dont le frère était Clerc de Saint-Viateur.
Tout d'abord propriété des Clercs de Saint-Viateur (laquelle leur fut léguée par M. J.-Baptiste Charlebois), le bâtiment original, appelé Scolasticat, fut construit en 1931 afin d’y former les novices de la communauté. En 1977, le Gouvernement fédéral acheta et rénova l’établissement pour y établir le Collège des Douanes et Accises du Canada. Avec les années et plusieurs ajouts, celui-ci devint le Collège de l’Agence des Services Frontaliers du Canada dans lequel sont formés tous les agents douaniers et chiens détecteurs du pays.
Dans le secteur d’Arbraska, le long des sentiers La Clé des Bois et Le Coureur des Bois, on retrouve une forte concentration de bouleaux blancs. On les reconnaît à leur écorce blanche et lisse qui, à maturité, se détache en stries horizontales. Arbre à croissance rapide, s’adaptant à différents sols, il était apprécié des Amérindiens qui en faisaient des canots, des bols et des revêtements.
Ce roc est couvert d’une espèce de fougère de petite taille appelée cystoptère fragile. Elle pousse dans les crevasses de rochers acides et calcaires. Si on se place au sud de cette roche (donc un peu plus haut), on peut discerner le profil d’une figure (nez, bouche), le tout coiffé d’une chevelure formée de cette fougère.
Parcours extrême de tyroliennes d’Arbraska. Le sentier de La Clé des Bois passe sous le point de départ du circuit La Rafale regroupant plus de 30 jeux à une vingtaine de mètres de hauteur, soit le plus haut au Québec.
À la fin de l’hiver et tôt au printemps, dans le secteur ouest du Haut-Lieu, il est fréquent d’entendre le hululement de la chouette rayée. On le reconnaît à l’alternance de deux sons longs et deux sons courts. Résidente permanente préférant les forêts denses, elle niche dans les cavités des arbres. La chouette rayée chasse généralement à l’aube et au crépuscule, mais il lui arrive d’être active durant la journée. Tolérant mal la compétition, on lui attribue en partie la disparition de la chouette tachetée.
Au Québec, l'érable à sucre est un des feuillus les plus estimés, un feuillu noble, reconnu pour sa polyvalence et sa durabilité. Il domine le peuplement forestier de la colline. Le mont Rigaud abrite la grande majorité des essences de feuillus nobles, lui conférant une biodiversité arboricole parmi les plus riches du Québec.
Blottie au cœur d’une forêt d’érables centenaires, la Sucrerie de la Montagne, reconnue site du patrimoine québécois, offre une véritable incursion dans le temps des sucres d'autrefois.
Le Haut-Lieu, au sud du stationnement P8, trace une ligne divisant une importante cédrière (composée en fait de thuyas) du côté ouest et des feuillus, dont plusieurs érables matures, du côté est. Le contraste devient encore plus marqué à la chute des feuilles. Le thuya aime les endroits humides et attire entre autres les pics qui s’alimentent des insectes à l’intérieur de l’arbre. Tout ce secteur ouest du Haut-Lieu offre aussi un habitat apprécié des cerfs de Virginie. Malgré une population d’environ 250 têtes, il faut tout de même un peu de chance pour en apercevoir.
En bordure du sentier, sied l’impressionnant tronc d’un ancien érable. Mesurant environ 1 mètre de large et 2 mètres de haut, l’arbre se décompose graduellement, laissant place à une épaisse couche d’humus en son centre. Le reste de l’arbre repose tout juste derrière. Plusieurs espèces d’oiseaux et de mammifères en péril profitent des chicots pour s’alimenter, se reproduire ou se reposer.
Le sentier traverse un important marécage. Les milieux humides ne forment que 4,5 % de tout le territoire de la colline de Rigaud. La flore de celui-ci, constituée de fougères, joncs, quenouilles, phragmites, iris, et autres nénuphars, est très dense et compte de nombreux arbres permettant l’épanouissement d’amphibiens, de reptiles, d'insectes et de plusieurs oiseaux. On peut entre autres y apercevoir la chouette des Marais.
Le point de vue, situé au centre sud du Haut-Lieu, offre l’unique panorama des Sentiers de L’escapade.
Formée par une remontée de magma il y a 450 millions d’années, la roche-mère affleure. Celle-ci doit son apparence arrondie aux quatre glaciations subséquentes dont la dernière, qui donna naissance à la mer de Champlain il y a 14 000 ans. N’étant pas submergé, le sommet de la colline de Rigaud, dont le point de vue, laissait alors voir un tout autre paysage. Aujourd'hui, la plaine forme à nos pieds un panorama boisé à l’est, agricole à l’ouest et l’horizon trace la silhouette des monts Adirondacks aux États-Unis. Dans le périmètre immédiat, la forêt est peuplée de chênes rouges et de pins blancs.
Ce point d’observation ouvre sur un petit marais bordé de feuillus au milieu duquel passe un ruisseau. On y voit des érables argentés, bouleaux jaunes, pruches, pins et le sol est recouvert d'herbes, d'arbustes et de fougères.
Avec le point de vue au sud et l’étang dans le secteur nord-est, cette clairière offre un des rares dégagements dans les Sentiers de L’escapade. Il s’agit d’un milieu humide très différent de ceux rencontrés dans le secteur ouest puisqu’aucun arbre ne pousse en son centre. La bordure d’arbres mixtes tout autour et la variété d’herbes au milieu offrent un fort joli paysage.
Cette descente rocailleuse au degré assez prononcé (autour de 10%) présente, avec la descente près du point de vue, le seul dénivelé d’importance dans le Haut-Lieu.
Son côté ouest est délimité par de belles parois de roches sédimentaires coiffées de petites fougères. Cette fougère est aussi appelée Cystoptère fragile.
Aux environs du kilomètre 6, dans le Haut-Lieu Nord-Est, on remarque une forte présence de conifères, surtout des pruches du Canada (ou pruches de l’Est). Arbre à la croissance lente, il préfère les endroits ombragés et humides. À noter que le secteur nord du mont Rigaud abrite les arbres les plus matures de la colline. La forêt du mont Rigaud constitue d’ailleurs une des deux seules “forêts anciennes” du Suroît.
Alimenté par un ruisseau à son extrémité ouest, cet étang constitue l'unique point d’eau visible du réseau des Sentiers de L’escapade. La présence de nombreux arbres desséchés (chicots) confère au paysage une allure particulière. Ces arbres servent de perchoir et de refuge pour toute une faune aquatique. Ils jouent un rôle important dans le maintien d’un écosystème sain. Du côté ouest, un petit marécage sert de transition entre la terre ferme et l’étendue d’eau. On y observe des variétés de grandes fougères, de quenouilles et de phragmites.
Alors que le point de vue du Haut-Lieu est entouré de plusieurs pins blancs, La Foulée du cerf est le seul tracé à abriter une véritable pinède. Elle est formée purement de pins rouges qu’on identifie facilement à leurs troncs longilignes, aux écailles rougeâtres, et exempts de branches à leur base.
Le pin rouge préfère les terres sablonneuses ou rocailleuses, mais s’adapte aussi à d’autres sols. Sa croissance rapide ainsi que sa grande résistance aux vents et aux infestations d’insectes en font une essence idéale pour le reboisement.
Foire aux questions
Vous trouverez ci-dessous les réponses aux questions les plus souvent posées.
Si vous n’y trouvez pas la réponse à votre question, nous vous invitons à communiquer directement avec le personnel des Sentiers durant les heures d’ouverture au 450 451-0869 poste 280 ou par courriel à sentiers@ville.rigaud.qc.ca.
Non
En tant que sentiers municipaux de la Ville de Rigaud, l’accès aux sentiers est gratuit en tout temps.
Non
Tous les stationnements des Sentiers de L’escapade sont gratuits.
Oui
Les sentiers sont accessibles en tout temps, du lever au coucher du soleil.
Oui
Les chiens sont les bienvenus dans les Sentiers de L’escapade, à condition d’être retenus, en tout temps, au moyen d’une laisse dont la longueur ne peut excéder deux (2) mètres pour éviter d’interférer avec les autres usagers ou avec les animaux sauvages. Les chiens de plus de 20 kg doivent porter un harnais ou un licou.
Faites preuve de courtoisie et assurez la quiétude des autres randonneurs. Ramassez ses excréments et disposez ceux-ci de façon appropriée.
Non
Les vélos de montagne sont interdits dans les Sentiers de L’escapade.
Non
Nous n'effectuons pas de location de skis de fond ni de fat bike (vélo à pneus surdimensionnés).
Depuis 2014, Les Sentiers de L'escapade font partie des sites sentinelles de l’équipe de recherche de l'Université de Montréal, en collaboration avec l’Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ), qui travaille sur l’évaluation de la présence de tiques dans l’environnement et leur niveau d’infection à Borrelia burgdorferi (agent responsable de la maladie de Lyme). Comme les sites sentinelles restent les mêmes au fils des années, elles permettent de voir l’évolution du risque de la maladie de Lyme de manière uniforme dans le temps.
Une parcelle des sentiers est visitée deux fois, chaque année, pour y faire la collecte des tiques dans l’environnement. Cette collecte est réalisée à l’aide d’une flanelle (un morceau de tissu attaché à un bâton), et les tiques retrouvées sont envoyées au Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) pour leur identification et au Laboratoire National de microbiologie pour la détection du Borrelia burgdorferi.
Lors des activités de surveillance menées en 2020 :
- 7 tiques Ixodes scapularis ont été collectées dans notre parc (site);
- 3 des tiques collectées étaient infectées par la bactérie Borrelia burgdorferi, l’agent pathogène de la maladie de Lyme.
Sentiers de L'escapade
Information
450 451-0869, poste 280
sentiers@ville.rigaud.qc.ca