Contexte
En raison des signes d'affaissement d'un tronçon du chemin du Bas‐de‐la‐Rivière situé entre l’intersection du chemin Robert‐Lionel‐Séguin et le numéro civique 120, présents depuis de nombreuses années, la Ville a mandaté la firme d'ingénierie le Groupe ABS en 2023 pour investiguer la structure.
Dans un premier temps, la firme a extrait des échantillons de sol sous la chaussée pour connaître la composition de la fondation de rue et, dans un second temps, a réalisé des travaux de forages géotechniques pour déterminer la stabilité des berges. À la suite des travaux effectués, la firme a conclu, dans deux rapports transmis à la ville, qu'il n'existait aucun danger imminent pour les usagers du tronçon mais qu'il serait sage de le garder sous observation considérant le contexte géotechnique et hydrogéologique du site.
En raison des aléas météorologiques de plus en plus fréquents, notamment les pluies diluviennes reçues le 9 août 2024 à la suite du passage des restes de la tempête Debby, la Ville a pris la décision de mandater annuellement la firme d'ingénierie pour continuer de surveiller le talus de ce tronçon et de documenter toute variation dans la stabilité de la structure. La Ville y apportera, en temps opportun, tout correctif recommandé par les experts.
Tous travaux envisagés sur ce tronçon seront répertoriés dans l'onglet Plan d'action ci-dessous. Les conclusions des rapports transmis à la ville seront ajoutées au fur et à mesure qu'elles seront disponibles.
Étapes du projet
Bien que le tronçon présentement à l'étude ne soit pas inondé, rappelons que la partie du chemin qui l’est, comme le sont près d’une vingtaine d’autres chemins publics lors de crues printanières importantes, a fait l'objet de nombreuses demandes de rehaussement de la part de propriétaires desservis par ce chemin.
Depuis 2017, le dossier a été analysé sous tous ses angles. Plusieurs scénarios ont d'ailleurs été évalués par la firme Exp en 2021, soit séparément ou en combinant plusieurs possibilités, notamment :
- La reconstruction complète du chemin, son rehaussement et sa mise aux normes ainsi que les travaux de stabilisation des berges nécessitant l’acquisition ou l’expropriation de terrains privés longeant les berges, la démolition ou le déplacement de certains bâtiments et le déplacement de lignes d’Hydro-Québec;
- Le contournement par des voies de circulation alternatives nécessitant également l’acquisition ou l’expropriation de terrains privés et en zone agricole, la démolition ou le déplacement de certains bâtiments et le déplacement de lignes d’Hydro-Québec;
- L'ajout de barrières amovibles anti-inondations avec des voies de contournement.
Toutefois, aucune des options n’a été retenue par le Conseil, principalement en raison de la facture importante qui nécessiterait d'être répartie au secteur visé par les travaux, mais également en raison de l’inefficacité de certaines mesures et de la complexité d'autres.
Par exemple, les barrières anti-inondations dévieraient l’eau vers d’autres secteurs en amont ou en aval et pourraient permettre à l'eau de frayer son chemin vers les terres, rendant ainsi de nouveaux terrains vulnérables aux inondations. L’acquisition de terrains longeant la berge nécessiterait des négociations individuelles, et souvent ardues, avec une vingtaine de propriétaires privés. Certains scénarios nécessiteraient également l’approbation de niveaux supérieurs, entre autres du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) ou de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), ce qui n'est pas gagné d'avance. Bref, des scénarios complexes dans un contexte où le gouvernement du Québec élabore actuellement un nouveau cadre règlementaire qui resserrera les normes visant les rives, le littoral, les zones inondables et les zones de mobilité.
Rappelons que les propriétés inondées représentent 6 % des propriétés de Rigaud. Pour les 2 seules inondations de 2017 et 2019, l’ensemble des contribuables de Rigaud ont déboursé l’équivalent de 2 150 $ par personne sinistrée. Les contribuables de Rigaud, comme les contribuables de toutes les municipalités, n’ont pas une capacité financière illimitée, encore moins pour des travaux de cette envergure dont les paiements pourraient s’étaler sur des dizaines d’années sans aucune garantie que ces travaux perdureront dans un avenir météorologique toujours incertain, en plus des sommes récurrentes dépensées par la municipalité pour pallier le coût des inondations récurrentes.
Pour toutes ces raisons, le Conseil a décidé de procéder à l'entretien normal du chemin.
Rapport sur les travaux de carottages (échantillons prélevés dans le sol) - août 2023
Ces travaux ont permis d'extraire des échantillons de sol pour évaluer la composition de la fondation de rue. En date des prélèvements et selon le rapport du 25 août 2023, la structure de la fondation ne posait pas de danger quant à un potentiel affaissement.
Rapport sur les travaux de forages géotechniques (stabilité des berges) - mars 2024
Ces travaux ont permis de prélever des échantillons et de les soumettre à des essais en laboratoire. En date des prélèvements et selon le rapport du xx mars 2024, les sols naturels en place sous la structure de chaussée seraient constitués d’un important dépôt argileux de consistance raide à ferme, qualifiés d’extrêmement sensibles au remaniement. En date du 5 octobre 2023, le niveau de la nappe souterraine était situé à une profondeur d’environ 1,6 à 1,8 m sous la chaussée. Considérant le contexte géotechnique et hydrogéologique du site, la firme a recommandé que le talus soit sous observation.
Tous travaux envisagés sur ce tronçon seront répertoriés ici et annoncés au moyen de l'infolettre hebdomadaire.
Bureau de projet
Gino Lalli, ing., M.Ing.
450 451-0869, poste 215
projets@ville.rigaud.qc.ca