Un blason qui demeure au fil du temps un blason emblématique, marqué par ses événements, son territoire et sa communauté.
En 2023, la Ville a profité de la refonte de son site Internet pour renouveler sa signature et rajeunir son blason. La signification des couleurs et des éléments demeure les mêmes :
- La couleur jaune nous rappelle l’or synonyme des richesses de la région, son patrimoine, sa culture et sa nature
- L’ovale perché sur sa tige représente et valorise :
- Notre couvert forestier (l’arbre)
- Notre patrimoine agricole (le blé), autochtone et ornithologique (la plume)
- Tous bien enracinés au sol (notre territoire)
Symbole
- L’utilisation du losange comme forme graphique donne déjà au symbole un côté très dynamique. Il évoque aussi une direction vers l’avenir et le développement.
- Tout en demeurant simples, les éléments que l’on retrouve à l’intérieur du losange n’en demeure pas moins évocateurs des éléments naturels dans un premier temps, mais aussi des différentes perceptions des citoyens de notre communauté.
- La courbe du haut, par exemple, représente la montagne ; qu’elle soit ouverte à ses extrémités donne également une impression d’ouverture sur le monde et ses possibilités.
- La courbe du bas, plus fluide, représente une rivière ou un sentier. Elle évoque aussi un courant de pensée évolutive.
- De plus, les deux courbes qui se rejoignent, représentent bien la rencontre des deux rivières, un élément géographique distinctif de notre milieu.
- Quant à la forme ovale que l’on voit en premier plan, on peut à la fois percevoir un arbre, un épi de blé, une plume d’oiseau. Cette forme est à la fois une représentation de l’environnement, de l’agriculture, de l’institutionnel et de l’ornithologie.
- Les lignes obliques qui la composent viennent créer rythme et diversité, surtout par leur direction vers le haut.
Couleurs
- Le logo de la Municipalité de Rigaud est en trois couleurs : bleu, jaune et noir.
- Le symbole est en une seule couleur, un bleu soutenu, qui rappelle bien le côté institutionnel de la municipalité.
- L’utilisation des lettres noires donne à l’ensemble une image forte et de distinction.
- Une bande jaune signifiant l’équilibre dans la diversité et la prédominance de l’agriculture, accompagne le symbole dans toutes ses applications.
(voir le document original ci-dessous)
La conception du logo dévoilé en 1989 a fait l'objet d'un concours lancé par le conseil municipal à la population en 1988 afin de doter la ville d'un logo représentatif. Le logo a été conçu par Madame Annie Perreault et Monsieur Alain Boyer (No. de résolution 8902-122-04B) dont voici la description :
1 - Rigaud est à flanc de montagne: Le triangle = La montagne et la "ville de Rigaud" au bas de la montagne.
2 - Rigaud est un chef-lieu: Le centre administratif d'une circonscription territoriale:
- Le cercle = Rigaud
- Le triangle = La circonscription
- Il est ainsi géographiquement. (Voir carte)
3 - Rigaud est une ville largement boisée : Le cercle sur le "r" minuscule représente un arbre stylisé.
4 - Rigaud est traversé par une rivière: La rivière = La ligne sinueuse au pied de la montagne.
- Rigaud est une ville résidentielle : La part importante qu'occupe l'aspect de la nature dans le logo ainsi que son lettrage en minuscule en sont les indices.
5 - L'ajout des lignes horizontales dans le logo suggère un chemin en perspective dont le point de fuite est le sommet du triangle.
- Ce chemin fuyant vers le haut ou vers l'horizon symbolise le dynamisme et la volonté d'expansion de la ville (toujours aller plus haut, plus loin).
6 - Rigaud est une ville d'éducation :
- En plus de représenter des arbres, les cercles sur les lettres "r" représentent aussi deux personnes: La plus grande étant l'éducateur (trice) et la plus petite, l'élève. Les lignes traversant les cercles ou les têtes indiquent leur niveau de connaissance respectif.
- La position rapprochée de ces deux personnes se faisant face laisse croire à un échange, un contact, une communication. Derrière eux se dessine un chemin en perspective, celui de l'éducation: Une route à suivre avec des étapes bien précises (délimitées par les lignes).
(voir le document original ci-dessous)
Établies et dressées par I’ Institut Généalogique Drouin Montréal
Nous certifions que le présent volume constitue l'exemplaire original et unique de l'ouvrage 'intitulé Armoiries de la Corporation Municipale de la Paroisse Sainte-Madeleine-de-Rigaud ouvrage entièrement composé et exécuté dans nos Bureaux a Montréal.
L'Institut Drouin réserve ses droits d'auteur sur ce travail et en garantit l'exclusivité à la Corporation Municipale de la Paroisse Sainte- Madeleine-de-Rigaud.
Montréal, 3 septembre 1987
Claude Drouin
Table des Chapitres
I - Les Armoiries Municipales
II - Blasonnement des Armoiries de la Corporation Municipale de la Paroisse de Sainte-Madeleine-de Rigaud
III - Description explication et symbolisme des Armoiries de La Corporation Municipale de la Paroisse Sainte-Madeleine-de-Rigaud.
IV - Les Armoiries Municipales
I - Les Armoiries Municipales
L'habitude de représenter par un emblème l'ensemble d'une communauté sociale paraît être aussi ancienne que l'existence même des groupements humains. C'est qu’elle répond à une impérieuse nécessité. Si en effet, les personnes physiques sont douées d'une existence tangible et d'une individualité bien apparente, Il en est autrement pour ce que les juristes ont appelé avec bonheur les sonnes morales" dont la réalité, la personnalité ne sont pas moins fortes, dont la puissance est infiniment plus grande que celle de chacun de leurs membres pris isolément, mais qui ne tombent pas immédiatement sous les sens.
Les personnes morales sont des entités abstraites immatérielles, qui transcendent les individualités concrètes dont elles se composent. Pour les distinguer, pour les faires reconnaitre du premier coup d'oeil, il était indispensable de les représenter par des signes concrets, formes ou couleurs, nettement définis et particuliers à chacune d'elles.
Déjà chez les primitifs, le clan, la tribu adoptent un "totem", signe de reconnaissance et de ralliement, personnification et divinité tutélaire du groupe : un aigle, un bison, un être plus ou moins fantastique. Dans l'antiquité, Athènes frappe ses monnaies d'une chouette, l'oiseau d’Athéna emblème de la sagesse, la louve qui, selon la légende, allaita Romulus et Remus, surmonte les étendards des légions romaines Depuis lors, à toutes les époques de l'Histoire, les États civilisés ont possédé un drapeau aux leurs nationales. La plupart des Nations ont également un animal symbolique : le castor canadien, le cog gaulois, le lion britannique, l'aigle américain. etc.
Toute ville importante possède aussi son emblème sous forme d’armoiries. Tout village ou toute donc également posséder ses armes.
Voici comment notre éminent collaborateur le baron Meurgey de Tupigny, Conservateur en chef aux Archives Nationales de Paris et savant historien des armoiries municipales, résume la genèse et les particularités de ces emblèmes.
L’origine des blasons des villes se trouve dans les sceaux communaux du Moyen-Âge qui marquèrent les franchises et les droits souvent, chèrement achetés au cours des révolutions communales des XIIIe et XIVe siècles. Les signes tangibles des libertés acquises étaient la charte d'affranchissement, le beffroi, le sceau.
"Les armoiries urbaines sont nées de ces sceaux communaux ou plus, exactement ce sont les figures gravées au contre-sceau qui sont devenues dans la plupart des cas les figures principales des blasons municipaux.
Le propre de ces sceaux et de ces armoiries est de représenter un symbole. Leur caractéristique réside dans ce fait qu'ils offrent le plus souvent une figure emblématique contenant une allusion à l'image du Saint patron de la ville ou municipalité (Type, hagiographique) aux libertés ou à l'organisation municipale de la ville (Type politique) à l'un de ses monuments principaux (Type architectural), à sa situation topographique (Type géographique) à fait historique dont la ville a été le théâtre (Type historique), aux seigneurs féodaux dont elle dépendait (Type armorial ou féodal), à l'industrie ou au commerce dont elle tire sa principale richesse (Type commercial), enfin au nom même de la ville (Type des armes parlantes). Le même classement peut être adopté pour les armoiries.
Ajoutons que ces divers types se trouvent fréquemment combinées dans l’écu d’une cité ou d’une paroisse. C’est dire que la création d’armoiries municipales requiert, dans de multiples domaines, des recherches approfondies et une étude préparatoire très poussée.
C'est à cette condition que le blason urbain remplira pleinement son rôle et sera, selon le mot du baron Meurgey "puissant évocateur".
II - Blasonnement des Armoiries de la Corporation Municipale de la Paroisse Sainte-Madeleine – de- Rigaud
« Écartelé en sautoir : au 1, d'argent fougère de sinople; au 2, du-même gerbe de blé d'or, liée de sable; au 3, de sinople à une étoile d'or ; au 4, d'argent, à une montagne de sinople chargée d'une croix d’or, à un écu-en-cœur d'argent, chargé de trois rivières d’azur et brochant sur le tout une massette d'or, tigée et feuillée de sinople.
Ces armoiries sont une composition harmonieuse conçue et réalisée suivant les plus anciennes traditions de l'art héraldique français.
Ni les meubles, ni les émaux, ni leur disposition n'ont été choisis au hasard. Chacun d'eux possède une signification précise qui en fait un emblème pour la Corporation Municipale de la Paroisse Sainte- Madeleine-de-Rigaud.
III – Description, explication et symbolisme des Armoiries de la Corporation Municipale de la Paroisse de Sainte-Madeleine-de-Rigaud
Description, explication et symbolisme
Trois éléments constitutifs concourent à la composition des armoiries de la Corporation Municipale de la Paroisse Sainte. Madeleine - de, Rigaud. Ce sont : 1- L'écu, qui représente le bouclier du chevalier, est l'e fond lequel, les émaux et les figures sont peints ou émaillés. 2 - Les émaux sont les colorations diverses employées héraldique qui revêtent en teintes plates, le champ, ses partitions et ses meubles. 3- Les figures sont les pièces de toutes sortes qui peuvent meubler le champ des armoiries.
Les armoiries doivent être établies suivant des règles complexes, mais rigoureuses, et constituer un ensemble esthétiquement harmonieux. L'héraldique est donc tout ensemble une science et un art. Elle est aussi un langage aux possibilités infinies qui permet d'exprimer par des formes et des cou- leurs, ce que la langue écrite ou parlée exprime par des mots et des phrases.
Par le riche symbolisme qu'elles renferment sous la simplicité de leur dessin les armoiries de la Corporation Municipale de la Paroisse Sainte-Madelaine-de- Rigaud prennent la valeur d'un véritable portrait de cette vivante Paroisse qu’elles personnifient.
Écartelé en sautoir : Se dit d'un écu, divisé en quatre · Dans l'écartelé en sautoir le premier quartier est en chef, le second flanc dextre, le troisième au flanc senestre et le quatrième en pointe.
au 1: Premier quartier de l'écu
d'argent : L'argent est le second métal employé en héraldique. Il se représente en gravure par le blanc plain. L'argent est l'emblème de l'honneur sans tache, il est aussi celui de la vertu.
à une fougère : Plante, poussant dans les Bois. C'est l'emblème de la durée, la fascination, la franchise, la rêverie et la sincérité. Elle représente ici une plante typique de Rigaud.
de sinople : Couleur verte qui représente en gravure par des lignes diagonales se dirigeant de l'angle dextre du chef à l'angle senestre de la pointe, he sinople est l'emblème de l'espérance et de la liberté. Dans la symbolique des couleurs, Frédéric Portal dit que le vert est le symbole de la civilité, de l'amour et de la joie. C'est la couleur de ceux qui vont de l'avant. D'une municipalité qui évolue.
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au 2: Seconde partition de l'écu.
du-même : Expression qu'on emploie pour éviter la répétition lorsque l'émail d'une pièce est le même que, à une celui en dernier lieu nommé.
à une gerbe de blé : La première culture in importance de la Municipalité, symbole de la moisson, de l'abondance, de la prospérité. Quand elle est liée, tiges rassemblées, en faisceaux, groupe de semblables, elle symbolise la réduction du multiple à l'un, l'intégration des éléments dans un tout, la puissance qui résulte de l'union, la concorde sociale.
liée : Se dit d'une pièce revêtue d'une attache.
de sable : Couleur noire qui se représente en gravure par des hachures verti- cales et horizontales croisées. Le sable est l'emblème de la science et du savoir.
au 3.: Troisième partition de l'écu.
de sinople : Déjà mentionné.
à une étoile : Depuis longtemps l'étoile est l'emblème de l'espérance. Elle symbolise aussi l'idéal que tout homme est en devoir de se forger dans la vie et vers doivent tendre tous ses L'étoile est tirée des armoiries de la Famille Chaussegros de Léry.
d'or : Le premier des métaux; il se représente en couleur par le jaune et en gravure par un pointille diagonal. L’or est le symbole de la générosité, de la loyauté et de la gloire.
au 4 : Quatrième division de l'écu.
d'argent : Déjà mentionné.
à une montagne : Les montagnes sont ordinairement mouvantes du bas de l’écu; elles sont généralement com- posées d'un certain nombre de pics qu'on nomme coupeaux.
de sinople : Déjà mentionné.
chargée: Se dit d'une pièce principale laquelle sont placées d'autres menues pièces.
d'une croix : Pièce honorable de l'écu. L'usage des croix remonte aux croisades, elles affectent un nombre infini de formes différentes. La croix est le symbole de la foi.
d'or : Déjà mentionne
à un écu en cœur : C'est-à-dire place au centre de l'écu.
d'argent : Déjà mentionné
chargé : Déjà mentionné.
de trois rivières : Pièce ordinairement figurée par une fasce; on la distingue par des traits curvilignes qui marquent les flots. Elles représentent ici les rivières qui coulent sur le territoire de la paroisse Sainte-Madeleine-de-Rigaud.
d'azur : Couleur céleste, l'azur, est l'emblème de la perfection. Il symbolise l'aspiration vers un idéal élevé.
à une massette : Genre de plantes, qui croissent Lans les rivières, les marais, les étangs. Elles sont aussi appelées, quenouilles: La massette est tirée des armoiries de la Famille Chartier de Lotbinière
d'or : Déjà mentionné
tigée : Attribut des fleurs représentées avec une tige d’un émail différent.
et feuilletée : Attribut d’une fleur ou d’une plante dont la tige et les feuilles sont d’un émail différent.
de sinople : Déjà mentionné.
brochant sur le tout : Se dit de toutes pièces, qui passent sur d'autres Lorsqu’après avoir blasonné un écu et les pièces qui le chargent, il s'en trouve une autre qui les recouvre, la dit « brochant sur le tout ».
Dans vos armoiries les deux branches de feuilles d'érable et de chêne qui « accostent » l’écu sont de sinoples croisés en pointe : c'est-à-dire que les pieds des deux branches sont croisés sous la pointe de l'eau. La branche de feuilles d'érable souligne ici le rôle de la Corporation Municipale de la Paroisse Sainte-Madeleine-de-Rigaud au sein de notre population canadienne française. Celle de chêne symbolise l'enracinement des citoyens à leur coin de terre.
Le listel est d'or et porte la devise suivante : « Par eau et par terre. Cette devise veut rappeler l'arrivée des premiers défricheurs et encourager continuer le travail que leurs ancêtres ont si bien tracé.
Le présent ouvrage, achevé de composer au mois de septembre, mil neuf cent quatre-vingt-sept, est le fruit du département héraldique de l'Institut Drouin.
(voir le document original ci-dessous)
Armoiries de Rigaud
DOMINUS MIHI ADJUTOR
Établies, dressées et peintes par le Collège Canadien des Armoiries - Montréal
Blasonnement
D'argent, au lion de gueules couronné du même; à la fasce brochant d'azur à deux perdrix d’argent, sur un écot d'or posé en fasce. L'écu est posé sur une terrasse au naturel et supporté par deux aigles d'or, le vol ouvert et se regardant. L'écu est timbré d'une couronne murale à cinq tours.
Sur un listel au-dessus de l'écu, la devise “Dominus Mihi Adjutor”
Histoire
Les nouvelles armoiries de la Ville de Rigaud sont conformes aux lois de l'héraldique contrairement à celles que la ville possédait autrefois. Ces armes étaient basées sur les armoiries des familles Rigaud de Vaudreuil et Chantier de Lotbinière. En dressant les nouvelles armoiries de Rigaud, le Collège Canadien des armoiries a voulu conserver autant que possible les symboles qui figuraient dans les anciennes armoiries de sorte que leur histoire ne soit pas interrompue mais continuée.
Rigaud est un nom prestigieux dans nos annales nationales et celui de Chartier de Lotbinière ne lui cède en rien. La ville de Rigaud perit donc s'enorgueillir d'unir ces deux noms dans son histoire et ce fait est rappelé d'une manière concrète par les armoiries municipales.
C'est le 29 octobre 1732 que le marquis de Beauharnois, Gouverneur-Général de la Colonie, et l'Intendant Gilles Hocquart concédaient à Pierre de Rigaud de Cavagnal, major des compagnies des troupes de la Marine, et au Capitaine Pierre-François de Rigaud de Vaudreuil, son frère, "l'estendue de terre de front sur trois lieues de profondeur, le long du fleuve appelé la Grande-Rivière, en tirant vers le Long-Sault, la dite seigneurie sous le nom de Rigaud".
Cette concession fut ratifiée par le roi le 7 avril 1733. Le premier Rigaud qui passa en Nouvelle-France fut Philippe de Rigaud de Vaudreuil, né en 1643. Le 21 novembre 1690, il épousait Louise-Elisabeth de Joybert de Marson. (1) Monsieur de Rigaud fut fait Grand-Croix de l'Ordre de Saint-Louis fuis créé Marquis en 1702. Il fut gouverneur de Montréal de 1698 à 1703, alors qu'il devenait Gouverneur-Général de la Colonie, poste qu'il occupait lorsqu'il mourut en 1725. L'épouse du marquis de Vaudreuil eut une carrière peu banale et qu'il convient de rappeler brièvement ici. Fille de Pierre de Joybert de Marson, Sieur de Soulanges, et de Marie-Françoise Chartier de Lotbinière, la futur marquise de Vaudreuil naquit à la rivière Gemsek, en Acadie où son père commandait. (2). Elle fit ses études chez les Ursulines de Québec. Après avoir épousé le marquis de Vaudreuil elle passa en France où l'avait fait demander Madame de Maintenon que de malins historiens appellent quelques fois "Madame Louis XIV". Madame de Maintenon la fit nommer sous-gouvernante des Enfants de France et on lui confia en particulier l'éducation du duc d'Alençon qui mourut en bas âge. Après la mort du duc d'Alençon, la marquise de Vaudreuil remplit les mêmes fonctions auprès des autres enfants du duc de Berry. Madame de Vaudreuil, après un séjour de deux ans de son mari en France, repassa en Canada mais peu après la mort du marquis, elle retour- na en France.
Le troisième fils du marquis de Vaudreuil, Pierre-François, seigneur d'une partie de Rigaud, né en 1698, fut le dernier Gouverneur-Général français du Canada. Il avait épousé Louise-Thérèse de Fleury de la Gorgendière qui, le 2 avril 1763, agissant comme procuratrice ·· de son mari, vendit sa part de la seigneurie de Rigaud à Michel Chartier de Lotbinière. La seconde partie de la seigneurie, propriété du deuxième marquis de Vaudreuil, fut vendue le 12 avril 1763 aussi à Monsieur de Lotbinière.
Les armoiries de la famille de Rigaud se blasonnent "D'argent, au lion de gueules couronné du même". Par conséquent, le lion couronné des armoiries de la ville de Rigaud évoque le souvenir de la famille seigneuriale de Rigaud.
Le nouveau seigneur appartenait à une famille très distinguée et était cousin des de Rigaud. La famille Chartier de Lotbinière serait originaire de Bourgogne. (3). Sa généalogie peut être retracé jusqu'en 1290. Cette famille existe encore au pays mais elle divisée en deux branches, l'une catholique, de Lotbinière-Harwood; et l'autre protestante, Joly de Lotbinière.
Michel Chartier de Lotbinière, seigneur de Rigaud, fut baptisé à la cathédrale de Québec, le 12 avril 1723. En 1784, le roi de France Le titrait marquis. C'est lui qui construisit le fort Ticonderoga, ou Carillon, suivant en cela d'ailleurs les traces de la famille de sa femme, Marie-Louise Chaussegros de Léry, dont la famille fournit plusieurs ingénieurs militaires et civils au pays et à la France.
Le 14 septembre 1771, le marquis de Lotbinière cédait à son fils, l'Honorable Michel- Eustache-Gaspard Alain Chartier de Lotbinière, sa seigneurie de Rigaud. Le nouveau seigneur fut après la Conquête britannique, l'un des défenseurs des droits des Canadiens-français. I devint même Orateur de la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada et son portrait surmonte encore le fauteuil de l'Orateur à la Chambre Basse de Québec.
La seigneurie de Rigaud resto, toujours entre les mains de la famille de Lotbinière. Une branche de cette famille, originaire d'Étampes, près d'Orléans et qui s'établit plus tard à Paris, portait "D'argent au tronc d'arbre au naturel, alaisé, surmonté de deux perdrix au naturel, au rameau d'olivier à trois branches en pointe". Ces armoiries ont une certaine similitude avec celles de la famille Chartier de Lotbinière en Canada ainsi que l'on peut en juger d'après le texte original de la concession d'armoiries. Ces armes se blasonnent: "D'azur, à deux perdrix d'argent sur un tronc d'arbre d'or posé en fasce; coupé d'argent à trois roseaux de marais, feuilles de sinople la tête de sable, naissants d'une terrasse aussi de sinople, garnie d'eau mouvante de la pointe de l'écu; le dit écu couronné d'une couronne de marquis. Cimier une aigle d'or. Devise: Fors Et virtus; les dites armes posées sur un lion d'or couché sur une terrasse au naturel et supportées par deux aigles aussi d'or, le vol ouvert et se regardant".
(1) Bref aperçu Historique sur la Famille D'Amours. J.-G. Robert Pichette. Edmundston, N.B. 1952.
(2) Bulletin des Recherches Historiques. page 217. No. 7, vol XIV. Lévis. 1939.
(3) Recherches sur la Famille de Guillaume Alain et Jean Chartier. (Leur généalogie de 1290 à 1900). - François Perot dans Annuaire du Conseil Héraldique de France. P. 64. Paris. 1900.
Explication du Symbolisme
Les armoiries de Rigaud rappellent le souvenir de la famille de Lotbinière en déployant une partie du blason de cette famille. Il est à remarquer que les armoiries de la famille de Lotbinière figuraient au complet dans les anciennes armes de Rigaud; par souci d'esthétique, elles ont été réduites de moitié dans les nouvelles armoiries municipales.
Les "aigles" supportant l'écu des armoiries de Rigaud sont une addition qui embellit grandement ces armoiries en même temps qu'ils rappellent une famille dont le Canada est fier.
L'écu est surmonté d'une "couronne murale de cinq tours" pour indiquer qu'il s'agit des armoiries d'une ville puisque les armoiries d'une cité sont timbrées d'une couronne murale à sept tours et que les autres municipalités ne timbrent pas leurs armes.
Devise
“Dominus mihi adjutor” (Dieu est mon secours)
L'ancienne devise de la ville de Rigaud a été retenue dans les nouvelles armoiries pour créer un lien de plus entre le passé et le présent.
Toutes les recherches, la composition et la réalisation des armoiries de la ville de Rigaud ont été exécutées aux bureaux et ateliers du Collège Canadien des Armoiries à Montréal, Canada.