La Ville de Rigaud (anciennement connue sous la désignation municipalité de Rigaud) est née en 1995 du regroupement de la Ville de Rigaud et de la paroisse Sainte-Madeleine-de-Rigaud. Son territoire est délimité par sa montagne du même nom et par la frontière ontarienne en plus d'être bordé par le lac des Deux-Montagnes et par la rivière des Outaouais. Plus de 8 000 résidents permanents y jouissent d’une qualité de vie peu commune.
Grâce à ses trésors naturels, Rigaud s’est reconnue une vocation récréotouristique. En visitant Rigaud, vous découvrirez des paysages et des activités diversifiés, au fil des quatre saisons. D’est en ouest ou du nord au sud, on retrouve des activités économiques et sociales basées sur le milieu naturel. Le cœur urbain se niche au pied de la montagne. Bâtiments patrimoniaux et une activité commerciale très dynamique y font bon ménage. Le secteur industriel longe, quant à lui, l’autoroute Félix-Leclerc. On y retrouve des industries de faibles nuisances respectant la qualité de vie du voisinage résidentiel.
La plaine abrite des exploitations agricoles modernes et soucieuses de leur environnement. Rigaud possède la plus grande concentration de producteurs laitiers de toute la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Les abords de plans d’eau sont en grande partie habités par des amateurs de nature et de sports nautiques. Les centres de pêche et la rampe de mise à l’eau municipale offrent aux visiteurs des accès à ceux-ci.
Quant à la montagne, vous pouvez y sillonner nos 25 kilomètres de sentiers de randonnée pédestre, équestre ou de ski de fond tout en admirant la vue panoramique, une faune et une flore bien particulières. Rigaud, c’est la capitale ornithologique du Québec, rien de moins! Une multitude d’espèces d’oiseaux y vivent ou y séjournent, attirés par la grande quantité de nourriture présente dans l’environnement et par les différents microclimats. La Ville de Rigaud, par sa réglementation, a tenu à préserver le cachet particulier de la montagne en y permettant un développement résidentiel structuré.
La Ville est aussi reconnue pour la qualité des institutions d’enseignement. Nombreux sont ceux et celles qui, du Québec, du Canada et même de l’extérieur du pays, ont fréquenté le collège Bourget ou le Centre d’apprentissage Rigaud. La présence de deux écoles primaires et du collège Bourget sont autant d’atouts pour attirer les jeunes familles dans notre Ville.
On ne peut passer sous silence le sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes et son fameux champ des guérets connus internationalement. Un havre de paix où la nature et la beauté de l’endroit vous incitent au recueillement et à la sérénité.
C’est le 29 octobre 1732 que le marquis de Beauharnois, gouverneur de la Nouvelle-France, et l’Intendant Gilles Hocquart, seigneur de Champerny, concédaient à Pierre de Rigaud de Cavagnal, major des compagnies des troupes de la marine, et au capitaine Pierre-François de Rigaud de Vaudreuil, son frère, « L’étendue de terre trois lieues de front sur trois lieues de profondeur, le long du fleuve appelé la Grande-Rivière, en tirant vers le Long-Sault ladite seigneurie sous le nom de Rigaud ». Cette concession fut ratifiée par le roi le 7 avril 1733.
Le troisième fils du marquis de Vaudreuil, Pierre-François, seigneur d’une partie de Rigaud, né en 1698, fut le dernier gouverneur général français du Canada. La capitulation de Montréal, le 8 septembre et la reddition de Québec, le 18 septembre 1760, ainsi que le traité de Paris du 10 février 1763, décidèrent les frères Rigaud de Vaudreuil à vendre leur seigneurie les 27 mars et 12 avril 1763 à Michel-Alain Chartier, marquis de Lotbinière qui la revendit à son fils l’Honorable Michel Eustache Gaspard Chartier de Lotbinière, le 14 septembre 1771. Il fut l’un des défenseurs des droits des Canadiens français. Il devint même Orateur de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada. La seigneurie de Rigaud resta toujours entre les mains de la famille de Lotbinière.
Voici un texte de Monsieur Robert Lionel Séguin, ethnologue (1920-1982)
Le territoire de la seigneurie de Rigaud fut autrefois peuplé par une importante nation algonquine. Les Amérindiens y feront plus tard le commerce de la fourrure avec les Européens. Les peuplades algonquines ont cependant été forcées d’abandonner leurs villages et leurs territoires de chasse à cause des confrontations avec les Iroquois (Iroquiens).
Le premier Européen à explorer le lac des Deux-Montagnes et la rivière des Outaouais fut Samuel de Champlain en 1613. La grande rivière deviendra dès lors le chemin de beaucoup d’explorateurs, de coureurs des bois et de missionnaires. De grands personnages défileront successivement à Rigaud en cours de route :
- Champlain en reconnaissance et en quête de nouvelles explorations;
- Radisson pour y faire la traite des fourrures;
- Pierre de Troyes dit le Chevalier et Pierre Le Moyne d’Iberville en route vers la Baie d’Hudson;
- La Vérendry en route vers les Rocheuses.
En 1732, Pierre de Rigaud de Vaudreuil Cavagnal (dernier gouverneur de la Nouvelle-France) et son frère Pierre-François de Rigaud obtiennent la seigneurie de Rigaud. En 1762, on effectue un premier essai de colonisation. C’est Michel Eustache Gaspard Alain Chartier de Lotbinière, fils du marquis de Lotbinière qui réussira la première véritable colonisation de Rigaud. Ce dernier fait arpenter 73 terres qu’il distribue à cinq familles : les Séguin, Quesnel, Villeneuve, Chevrier et Gauthier.
Au tournant du 18e siècle, Rigaud deviendra le relais de tous les bûcherons, draveurs et cajeux. À cette époque, Rigaud comptait déjà 12 auberges. Cependant, à partir du 18e siècle, le métier de cajeux décline avec l’avènement de la navigation commerciale. Rigaud deviendra alors le principal port d’embarquement du bois et du grain en direction de Montréal. Rigaud aura été témoin d’une vie commerciale et économique très dynamique.