Comme de nombreuses municipalités du Québec, la Ville de Rigaud dépend à 100 % de la nappe phréatique pour s’approvisionner en eau. En raison des changements climatiques qui accentuent les périodes de sécheresse en période estivale, et du coût élevé pour rendre l’eau potable, il est essentiel que nous protégions cette ressource pour nos besoins essentiels et notre sécurité incendie.

L’utilisation extérieure de l’eau potable distribuée par le réseau d’aqueduc municipal urbain est régie par le règlement 297-2011.

Le résumé ci-dessous vise à faciliter la compréhension des usages extérieurs principaux décrits dans le règlement. Un permis est requis pour l’arrosage de la nouvelle végétation, notamment pour l’ensemencement, la tourbe, la plantation d’une haie.

Interdiction d'arrosage pour une durée indéterminée depuis le 4 juin 2024

Raisons qui justifient une interdiction

• Une interdiction d’arrosage est généralement décrétée en période estivale pour les raisons suivantes :
• La surutilisation extérieure de l’eau distribuée par le réseau d’aqueduc urbain par les résidents, notamment pour l’arrosage de la pelouse

Le manque de précipitations (l’été) ou les suites d’un hiver sans précipitations qui réduisent la capacité de la nappe phréatique à se recharger, nappe sur laquelle la Ville dépend à 100 % pour s’approvisionner en eau

La surutilisation a pour effet de faire baisser rapidement les réservoirs d’eau potable emmagasinée à la suite de son traitement (pour la rendre potable) tandis que le manque de précipitations ralentit la capacité de la Ville de les remplir. Rappelons que les réserves en eau potable doivent prioritairement servir pour :

• Les besoins essentiels (boire, s’alimenter, se laver)
• La protection incendie (borne incendie)

Lors d’une interdiction d’arrosage, il est généralement INTERDIT :

• D’arroser une pelouse au moyen d’un système d’arrosage mécanique, automatique ou au moyen d’un boyau qu’il soit muni ou non d’une lance à fermeture automatique. Tout système programmé doit être désactivé
• D’arroser une nouvelle végétation (pelouse, semences, paysagement) à moins qu’un permis ait été émis en bonne et due forme par la municipalité et ce, avant l’entrée en vigueur de l’interdiction. Tout détenteur d’un permis encore valide devra respecter en tout point les conditions émises dans le permis et le rendre visible depuis la voie publique
• De laver un véhicule, une entrée, une allée d’accès, les murs ou les fenêtres d’un immeuble
• De remplir complètement une piscine (seul le nivellement est permis). Un propriétaire peut faire appel à un service privé de camion-citerne à ses frais
• De procéder à un lavothon, même si un permis a été émis avant l’interdiction.

Selon les circonstances, la Ville pourrait autoriser :

• L’arrosage manuel des potagers et des fleurs au moyen d’un arrosoir tenu à la main ou d’un boyau avec une lance à fermeture automatique tenu à la main en tout temps entre 20 h et 23 h du dimanche au samedi. S’il est autorisé, l’eau ne devra pas s’écouler sur le sol, les entrées ou dans la pelouse.
• L’utilisation d’un jouet ou d’un jeu d’eau pour rafraîchir un enfant dans la mesure où il fonctionne en présence d’un enfant.

Malgré que les propriétaires d’un système d’arrosage qui puise l’eau à partir d’un puits privé ou d’un bassin d’eau (lac, ruisseau etc.) ne soient pas visé par une interdiction, ils sont invités à contribuer à l’effort collectif pour protéger les nappes phréatiques qui desservent l’ensemble des résidents.

Les directives sont précisées lors de l’émission d’un avis d’interdiction auxquelles toute personne vivant sur le territoire doit se conformer.

Tout contrevenant à une interdiction en vigueur s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 500 $ pour une première offense.

Aucun avis en vigueur.

L’avis de non-consommation est un avertissement émis par la Ville de ne pas consommer l’eau provenant du réseau de distribution d’eau potable en raison d’un risque susceptible de nuire à la santé humaine. Il met en garde la population lorsqu’un danger physico-chimique (contrairement à un danger de contamination fécale par exemple des coliformes fécaux ou E. coli), dont la concentration est supérieure aux normes établies, menace la qualité de l’eau potable et ne peut être éliminé par ébullition (ex. : nitrates).

Un établissement alimentaire ne peut donc pas l’utiliser, pour la préparation d’aliments, pour le nettoyage du matériel, de l’équipement et des installations ou pour le lavage des mains.

L’avis de non-consommation remplace l’avis d’ébullition dans un établissement où les usagers ne sont pas en mesure de faire bouillir l’eau (ex. : école, centre commercial, etc.).

Dans le cas d’un avis de non-consommation pour des raisons physico-chimiques, il est important de déterminer la source de la contamination et les solutions pour corriger la problématique. Des travaux sont parfois requis.

Levée

Les résidents sont avisés de la levée de l’avis :

• Par l’infolettre
• La page Facebook de la Ville
• Les écrans électroniques
• Le système d’alerte à la communauté

Consignes à suivre

Jusqu’à la diffusion d’un avis contraire, utilisez de l’eau embouteillée pour :

• Boire et préparer des breuvages
• Préparer les biberons et les aliments pour bébés ainsi que pour laver et stériliser les biberons, les tétines après chaque utilisation, et toutes les parties d'un tire-lait après chaque utilisation
• Laver et préparer des aliments mangés crus (fruits, légumes, etc.)
• Apprêter des aliments qui ne requièrent pas de cuisson prolongée (soupes en conserve, desserts, etc.)
• Fabriquer des glaçons
• Se brosser les dents et se rincer la bouche
• Abreuver les animaux de compagnie
  

Jetez les glaçons (n’oubliez pas les réservoirs des réfrigérateurs), boissons et aliments préparés à la date de l’entrée en vigueur de l’avis.

Utilisez directement l’eau du robinet pour :

• Vous laver les mains avec du savon. Séchez vos mains immédiatement après.
• Laver la vaisselle à l’eau chaude avec du détergent, en vous assurant de bien l’assécher
• Laver des vêtements et prendre une douche ou un bain. En ce qui concerne les jeunes enfants, assurez-vous qu’ils n’avalent pas d’eau durant le bain ou lavez-les avec une débarbouillette

Écoles, entreprises, commerces et institutions desservis ainsi que les établissements de préparation d’aliments

• Suivez les consignes ci-dessus où cela est applicable
• Avisez votre clientèle que l’eau est impropre à la consommation
• Fermez les fontaines d’eau et affichez des avis de non-consommation là où l’eau est accessible

Aucun avis en vigueur.

L’avis d’ébullition est un avertissement émis par la Ville de ne pas consommer l’eau provenant du réseau de distribution d’eau potable sans l’avoir fait bouillir au préalable au moins une (1) minute. Dans la très grande majorité du temps, l’avis est émis à titre PRÉVENTIF.

Un avis peut être émis :

• Si le résultat d’une analyse de laboratoire n’était pas conforme aux normes ministérielles et nécessitait des vérifications, notamment un résultat erroné en raison de la manipulation humaine d’un échantillon
• Lors d’une coupure d’eau planifiée pour des travaux sur une conduite d’aqueduc
• D’un bris de conduite (coupure d’eau non planifiée)
• D’un danger microbiologique (ex. : coliformes fécaux ou E. coli). Dans ce dernier cas, l’avis indique que l’eau en question est non potable.

Durée minimale

Un avis d’ébullition préventif est minimalement en vigueur pour une durée de 3 jours consécutifs, le temps requis pour faire analyser l’échantillon par un laboratoire indépendant certifié et recevoir le résultat. S’il est jugé non-conforme, l’avis est prolongé jusqu’à ce que les correctifs soient apportés.

Levée

Les résidents sont avisés de la levée d’un avis préventif :

• Par l’infolettre
• La page Facebook de la Ville

SI l’avis perdure dans le temps, d’autres outils sont utilisés notamment les écrans électroniques, le système d’alerte à la communauté.

Précautions à prendre

Jusqu’à la diffusion d’un avis contraire, utilisez de l’eau du robinet qui a préalablement bouilli à gros bouillons pendant une (1) minute, ou de l’eau embouteillée, pour :

• Boire et préparer des breuvages
• Préparer les biberons et les aliments pour bébés ainsi que pour laver et stériliser les biberons, les tétines après chaque utilisation, et toutes les parties d'un tire-lait après chaque utilisation
• Laver et préparer des aliments mangés crus (fruits, légumes, etc.)
• Apprêter des aliments qui ne requièrent pas de cuisson prolongée (soupes en conserve, desserts, etc.)
• Fabriquer des glaçons (jetez les glaçons (n’oubliez pas les réservoirs des réfrigérateurs), boissons et aliments préparés à la date de l’entrée en vigueur de l’avis).
• Se brosser les dents et se rincer la bouche
• Abreuver les animaux de compagnie

Utilisez directement l’eau du robinet pour :

• Préparer des aliments et des mets dont la cuisson exige une ébullition prolongée
• Laver la vaisselle à l’eau chaude avec du détergent, en vous assurant de bien l’assécher
• Faire fonctionner le lave-vaisselle, si celui-ci est réglé au cycle le plus chaud
• Laver des vêtements et prendre une douche ou un bain. En ce qui concerne les jeunes enfants, assurez-vous qu’ils n’avalent pas d’eau durant le bain ou lavez-les avec une débarbouillette

Si vous possédez un dispositif de traitement de l’eau à votre résidence, vous devez appliquer les mesures indiquées ci-dessus, à moins qu’il ne s’agisse d’un purificateur domestique conçu pour désinfecter l’eau. Les dispositifs tels les adoucisseurs sont généralement inefficaces pour éliminer les microorganismes.

Écoles, entreprises, commerces et institutions desservis

• Avisez votre clientèle que l’eau est impropre à la consommation
• Fermez les fontaines d’eau et affichez des avis de non-consommation là où l’eau est accessible

Établissement de préparation d’aliments

Les personnes qui travaillent dans un établissement alimentaire, notamment les restaurants, les repas préparés dans les épiceries, doivent suivent les mêmes consignes notamment s’assurer de ne pas utiliser l’eau sans l’avoir fait bouillir durant au moins une minute, ou utiliser une source d’eau alternative (eau embouteillée ou eau d’un autre réseau de distribution) pour :

• Se laver les mains
• Nettoyer les fruits et les légumes et préparer des aliments
• Préparer des breuvages (des biberons et des jus concentrés, par exemple)
• Préparer de la glace
• Nettoyer les équipements et les surfaces de travail.

Sources :

• Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (avis d’ébullition).
• Ministère de l’environnement, de lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (qualité de l’eau mon puits).
• Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (ébullition de l’eau).

Pour signaler une fuite aux travaux publics :

Pendant les heures régulières

• Téléphonez au 450 451-0869, poste 200 ou écrivez à tp@ville.rigaud.qc.ca pour ouvrir une requête en précisant le lieu, l’adresse ou l’intersection la plus proche.
• Acheminez une photo au moyen de l’application Voilà (en téléchargeant l’application sur son téléphone ou son ordinateur. L’application, disponible gratuitement, vous permet de géolocaliser, de photographier et de signaler rapidement un problème à la ville par courriel.

À l'extérieur des heures régulières

• Composez le 3-1-1.

Il est interdit pour quiconque, à l'exception du personnel municipal autorisé, de manipuler une borne fontaine de quelque façon que ce soit. Les contrevenants s'exposent à des amendes.

Pour remplir une citerne à partir du réservoir d’eau non potable situé au 51, rue Jean-Marc-Séguin, un permis est requis.

Arrosage

Saviez-vous que :

L’arrosage en après-midi correspond à une évaporation de 60 % de l’eau débitée ? Privilégions l’arrosage du terrain en matinée ou en soirée selon ce que le règlement permet. Qu’utilisé à plein régime, un boyau d’arrosage débite 1000 litres d’eau potable à l’heure, soit l'équivalent de ce que consomme une famille de 3 personnes toute une journée!

Piscines

Au printemps, la consommation en eau potable triple dans certaines municipalités du Québec notamment en raison du démarrage des piscines. Saviez-vous que les piscines résidentielles contiennent en moyenne 60 000 litres d’eau, soit l’équivalent de ce que consomment plus de 200 Vaudreuil-Soulangeois quotidiennement ?

Pour permettre de réduire la consommation d’eau potable, voici quelques astuces :

• Évitez de vidanger l’eau lors de l’ouverture de la piscine
• Vérifiez régulièrement le système de filtration, l’entrée d’eau et la paroi de votre piscine afin de détecter les fuites et de les réparer
• Ne remplissez pas la piscine à plus de 15 centimètres du bord. Cela permettra de diminuer les pertes causées par les éclaboussures
• Pour réduire l’évaporation causée par la chaleur : 
  1. Couvrez la piscine tous les soirs et lorsqu’elle n’est pas utilisée;
  2. Maintenez la température de la piscine en dessous de 29 °C.

Tout résident peut demander la fermeture, l’ouverture, la localisation ou le nivellement de la valve de son entrée d’eau (valve située à l’extérieur entre votre immeuble et la conduite principale sous la rue). Il suffit :

• De remplir une demande en ligne au moyen de l’application Voilà sur votre téléphone mobile ou sur votre ordinateur.
• D’écrire à tp@ville.rigaud.qc.ca
• De laisser un message au 450 451-0869, poste 200

Précisez :

• L’adresse de la propriété
• Vos coordonnées complètes
• Une brève description de la demande

Dans le cas d’une urgence à l’extérieur des heures d’ouverture, composez le 3-1-1.

Toute résidence qui n’est pas desservie en eau potable par le réseau d’aqueduc municipal urbain ou un puits municipal l’est généralement par un puits privé (artésien) qui n’est pas sous la responsabilité de la ville.

Le propriétaire d’un puits individuel est responsable de s’assurer que l’eau de son puits est de bonne qualité et qu’il respecte les normes édictées dans le Règlement sur la qualité de l’eau potable (Q-2, r.40).

Même si l’eau est d’apparence claire, qu’elle n’a aucune odeur ou saveur, elle peut contenir de nombreux contaminants, notamment des coliformes fécaux, uranium, manganèse, les nitrites et nitrates, le fer, l’arsenic et les fluores. La seule façon de s’assurer de la qualité de l’eau du puits est de la faire analyser régulièrement par un laboratoire accrédité.

Le printemps est un bon moment pour faire analyser la qualité de l’eau par un laboratoire.

Tous les renseignements nécessaires sont disponibles sur le site «La qualité de l’eau de mon puits» du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

Construction et remplacement

La construction ou le remplacement d’une installation de captage de l’eau souterraine requiert un permis.

Règlement sur l’utilisation extérieure de l’eau potable

Le propriétaire d'un puits privé existant (ou d’une autre source alternative d’alimentation en eau non traitée) n'est pas soumis au règlement 297-2011, notamment aux interdictions d’arrosage émise par la Ville, toutefois il est invité à contribuer à l’effort collectif pour protéger les nappes phréatiques qui desservent l’ensemble des résidents lors de période de sécheresse ou de surutilisation de l’eau pour des fins d’arrosage extérieur.

Puits dans un secteur inondable

Lors d’une inondation, le propriétaire d’un puits individuel doit prendre des précautions particulières, car de tels événements génèrent des risques importants pour la qualité de l’eau souterraine. Celle-ci peut être contaminée à la fois par :

• L’eau de la rivière
• Les installations septiques situées à proximité.

Pour prévenir les risques de maladies liées à la consommation d’eau contaminée, le Ministère recommande aux personnes touchées les mesures suivantes :

• Pendant l’inondation
  • L’eau de tout puits situé dans un secteur inondé doit être considérée comme non potable. Les personnes touchées devraient s’approvisionner en eau potable à partir d’une source alternative (par exemple de l’eau embouteillée) ou faire bouillir durant une minute toute eau destinée à l’ingestion ou à la préparation d’aliments non cuits.

• Après l’inondation
  • Après le retrait définitif des eaux d’inondation, le propriétaire devrait d’abord vérifier l’intégrité des équipements de son puits et plus particulièrement le circuit électrique. Il devrait ensuite attendre un minimum de dix jours avant de désinfecter le puits selon la procédure décrite ici, et s’assurer que les résultats des 2 séries d’analyses recommandées par la suite sont conformes avant de recommencer à consommer l’eau.

Chaque année, la Ville a l'obligation de publier le bilan de la qualité de l'eau qu'elle distribue (par ses installations) à ses résidents à des fins de consommation humaine pendant la période du 1er janvier au 31 décembre de l'année qui précède. Voici, ci-dessous les plus récents.

Réseau Gauthier

• Bilan annuel de la qualité de l'eau potable 2023 - Réseau Gauthier
• Bilan annuel de la qualité de l'eau potable 2022 - Réseau Gauthier

Réseau urbain (Dr. Emery Lalonde)

• Bilan annuel de la qualité de l'eau potable 2023 - Réseau urbain (Dr. Emery Lalonde)
• Bilan annuel de la qualité de l'eau potable 2022- Réseau urbain (Dr. Emery Lalonde)

Ce sont approximativement 36 % des propriétés de Rigaud, soit environ 1 450 sur 4 050, qui sont desservies par le réseau d’aqueduc municipal, communément appelé le réseau urbain ou unifié. L’usine de filtration (traitement de l'eau) Dr Émery-Lalonde est située au 51, rue Séguin.

Le réseau dessert le :

• Centre urbain
• Le secteur Séguin
• Le secteur La Raquette

Il est alimenté par 8 puits artésiens :

• 3 dans la montagne
• 5 dans le secteur de la rue Agathe

L'eau des 8 puits est acheminé par pompage vers l'usine de filtration Dr Émery-Lalonde située au 51, rue Séguin pour y subir des traitements avant sa distribution.

Le réseau fournit en eau potable la plupart :

• Des institutions en secteur urbain (école de l’Épervière, le Collège Bourget, les résidences)
• La majorité des commerces et
• Environ 1 000 logements

Rinçage du réseau 

Le rinçage est effectué minimalement 1 fois par année.

Demande de raccordement

Les demandes de raccordement à un réseau existant peuvent être faites en :

• Remplissant le formulaire (à venir)
• Écrivant à tp@ville.rigaud.qc.ca
• Laissant un message au 450 451-0869, poste 200

Le puits artésien Gauthier fournit environ 30 résidences dans le secteur du développement résidentiel Gauthier, sur le mont Rigaud.

Le rinçage unidirectionnel du réseau se fait minimalement une fois par année. Il consiste à forcer l'eau dans les conduites de l'aqueduc afin de déloger les particules de fer et de manganèse qui s'y accumulent. L'opération vise donc à éliminer ces dépôts afin de maintenir la qualité de l'eau potable distribuée aux résidents. 

L’opération peut affecter temporairement :

• La limpidité de l’eau
• La pression de l’eau
• La couleur (jaunâtre)
• L’odeur (chlorée)

Que faire en cas d’eau colorée

Si l'eau est jaunâtre ou brunâtre :

• Faites couler l'eau froide de votre baignoire quelques minutes jusqu’à ce que l’eau redevienne incolore. 
• Éviter de faire couler l'eau chaude pour limiter les dépôts dans votre réservoir d'eau chaude

Lavage

• Il est préférable d'attendre que l'eau soit redevenue limpide avant de faire une brassée pour prévenir les inconvénients.

Consommation

• Le rinçage peut modifier la coloration mais également le goût et l'odeur de l'eau. Il est préférable de la faire couler jusqu'à ce qu'elle redevienne limpide avant de la boire. 
  

Dates de rinçage 2024

Le rinçage est prévu :

• Du lundi 8 avril au vendredi 12 avril 2024
• Du lundi 4 novembre au vendredi 8 novembre 2024

Pour signaler une problématique inhabituelle 

• Contactez le service au 450 451-0869, poste 200
• Écrivez à tp@ville.rigaud.qc.ca pour ouvrir une requête
• Composez le 3-1-1 si le problème est URGENT et ne peut attendre la réouverture des bureaux.

Histoire du réseau

Les premières discussions concernant la construction d’un système d’aqueduc municipal ont débuté en 1891. Au cours de la période menant jusqu’à sa réalisation en juillet 1894, de nombreuses étapes ont été franchies notamment l’adoption de règlements, l’élaboration des plans et devis, toutefois le tout dans un contexte de controverses et un climat de division au sein du Conseil de l’époque qui ont nécessités l’implication de notaires et d’avocats.

C’est finalement en juin 1984 que le règlement d’emprunt est accepté et que les travaux débutent après qu’une entente soit intervenue avec le Collège Bourget et la Fabrique (Église catholique Sainte-Madeleine). Des travailleurs sont embauchés pour débuter la construction.

Toutefois, dès le début des travaux, le maire de l’époque, le Dr. Emery Lalonde, reçoit successivement 2 injonctions lui ordonnant de cesser les travaux. Il choisit de les ignorer et de poursuivre les travaux jour et nuit, sans interruption. Le projet est finalement complété en juillet 1894.

Au fil du temps, la ville de Rigaud explorera d’autres sources d’eau pour augmenter sa capacité d’approvisionnement. Les prochains travaux se feront dans un climat plus collaborateur.

Dr. Eméry Lalonde (1861-1925)

Né à Sainte-Marthe le 23 juin 1851, il était le fils d’Emery et de Marie-Claire-Louise Prévost. Ayant fait ses études en médecine, il vint s’établir à Rigaud vers 1877, avec son épouse, Rosalie Gariépy et sa fille qui porte aussi le nom de Rosalie. Un homme tendre mais têtu et tenace, il a accompli beaucoup durant sa vie. À part la médecine, il était impliqué dans la politique municipale de Rigaud, d’abord comme Conseiller puis comme maire du Village de 1893 à 1897 et encore de 1897 à 1900. Dans la politique régionale, il fut élu député représentant le comté de Vaudreuil-Soulanges, en 1878. À ce moment-là, il était Conservateur. Plus tard, il va changer d’allégeance politique, tout un défi à l’époque. Il tentera sa chance à nouveau pour être élu député à l’assemblée législative. Après maintes tentatives, il fut élu en 1890 et élu par acclamation lors des élections de 1897. Il sera encore réélu en 1900 mais l’année suivante il va accepter le poste de Registraire pour Montréal-Est où il va demeurer jusqu’en 1922.

Ses réalisations

Étant lui-même un apiculteur, où pendant 40 ans il gardait des ruches, il a été un ardent défenseur des droits des apiculteurs auprès du gouvernement. Il s’est battu pour faire augmenter les subventions attribuées à ces derniers. Il a été l’un des membres fondateurs de la Société d’Apiculture de la Province de Québec où il a siégé comme président pendant plusieurs années. Il a été aussi responsable de promouvoir l’exportation à l’étranger, de la production des apiculteurs.

Parmi ses autres réalisations, il a été promoteur du pont de Rigaud; l’un des syndics en faveur de la reconstruction de l’église; engagé par le gouvernement fédéral comme évaluateur lors des expropriations pour la construction du canal Soulanges et l’un des organisateurs de la Compagnie d’assurance mutuelle des cultivateurs de Rigaud.

Sans sa force de caractère et sa ténacité face à l’adversité, le projet de l’aqueduc n’aurait pas pu être réalisé en un temps record. Il voyait grand, il voyait loin et il voyait clair.

Qu’on l’aime ou pas, il faut admirer la force de caractère de cet homme qui, malgré toutes les embûches rencontrées sur son chemin, savait ce qu’il fallait faire et allait directement au but en contournant tous les obstacles.

Il est décédé après une longue maladie à Montréal le 27 février 1925.

Comme il n’avait qu’une petite-fille, Béatrice, et que cette dernière ne s’est pas mariée, la lignée du Dr. Lalonde s’est éteinte avec le décès de celle-ci, en 1974.